J’avais pris en charge la coordination marketing du MBA Sorbonne-Celsa. J’avais vraiment fait de mon mieux, faisant intervenir les meilleurs à mes côtés dans les techniques-reines et les marchés les plus représentatifs de cette discipline
J’avais cependant reçu quelques critiques, certes légères mais qui m’avaient affecté eu égard au temps et aux efforts consacrés.
Depuis rencontrant des étudiants, il semble que cela aille de mal en pis!
Le marketing est-il voué à ne pas être enseigné comme ne peuvent être enseignées la vie ou la mort, “sciences” naturelles et inhérentes à la condition humaine?
Il me semble,en effet, que comme la vie et la mort, il a trois types de marketing: le marketing d’étude qui comme la philosophie a sa place au lycée. mais comme la philo en terminale est perçue comme souvent parcellaire et difficile à appréhender pour qui n’a pas l’esprit à cela.
Vient ensuite le marketing opérationnel: toutes les techniques de communication, de promotion, de pricing, de packaging…C’est un peu l’apprentissage des métiers.On enseigne mais ils sont si nombreux et chacun a ses centres d’intérêt et ses aptitudes.Intéresser un étudiant à tous les métiers set impossible. Ne l’intéressent que ceux qui vont avec sa sensibilité.
Ensuite arrive le marketing stratégique, le plus intéressant, celui dont on rêve mais qui va donner la vie et la mort à l’entreprise selon la pertinence de la voie choisie. Un peu comme une décision à prendre pour une difficile opération chirurgicale.
Enseigner le marketing, c’est à dire, la survie dans un monde complexe serait donc aussi difficile que d’enseigner la vie! Les profs de marketing et ceux de philo ont au moins ce point en commun. Ils ne le savaient sans doute pas! Qu’en dira notre ami Comte-Sponville?