Dans ce dialogue surréaliste entre Maurice l’industriel américain, Sancho Pansa prêt à avaler toute nouvelle usine de pneumatiques, à condition qu’on le laissât digérer à son aise et Arnaud le ministre de la république, pourfendeur des réalités économiques, il y a du Cervantès.
Au travers des médias, des mails et bientôt, suppose le mythologue contemporain, des twitts il y a du pathétique grandiose dans ce dialogue de genre, le fou plein d’illusions et le crétin qui finit par devenir sublime, fou à son tour, et demander à son seigneur de “continuer le combat”.
“Entre un monde ancien et un monde nouveau”, disait le poète.
Ce dialogue à distance est ridicule, mais il a du panache et finit par nous faire , certes, sourire, mais réfléchir. Et nul ne sait en faveur de qui trancher. C’est justement l’apanage des mythes de nous offrir une vision du monde contradictoire dans laquelle le “tout blanc et le tout noir” n’existent pas.
Cette contradiction est celle de notre monde, de tous les mondes en tous temps. Rêver ou digérer les évènements. Voilà le débat. depuis toujours, les fous et les sages n’ont eu de cesse de s’insulter sur ce thème. Sur l’humaine condition, sa réalité tragique et ses illusions. Mais, pour faire avancer les choses, mieux vaut l’insulte que l’indifférence!
Souvenons nous de cette phrase de Cervantès: “Celui qui dit des injures est bien prêt de pardonner”
Va-t-on retrouver ces deux là signer ensemble le prochain pacte de compétitivité?